Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS)
Le 9 septembre, une rencontre a eu lieu à Berne entre des représentants du groupe de travail Politique de la FMCH et la direction de la CDS. Du côté de la CDS, le président (le conseiller d'Etat Lukas Engelberger), la secrétaire générale (Mme Kathrin Huber) ainsi que le secrétaire général adjoint (M. Benjamin Adler) étaient présents ; du côté de la FMCH, Stephan Heinz, Thomas Eggimann. Michael Ganter, le président Michele Genoni, Lukas Künzler (directeur) ainsi que Bettina Mutter.
Lors de l'entretien avec une délégation de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) en avril 2024, les participants se sont accordés à dire que le gel des admissions basé sur le droit fédéral n'avait pas fait ses preuves et que son application et les tentatives de mise en œuvre dans les cantons étaient problématiques. A cette occasion, un échange avec les cantons a été suggéré en vue de préparer une prochaine rencontre le 25 septembre 2024.
Pour nous, une chose est sûre : le gel des admissions rend également plus difficile la formation d'un nombre suffisant de médecins spécialisés dans notre pays et a déjà des répercussions négatives sur l'approvisionnement. La situation est encore aggravée par le fait que la définition de la "pénurie", qui incombe en fin de compte aux cantons, ne constitue pas une base satisfaisante et n'est guère compréhensible, notamment pour les fournisseurs de prestations concernés. Pour nous, il en résulte que les critères (facteurs) déterminant quand il y a effectivement pénurie doivent être définis de manière contraignante. La FMCH souligne qu'en cas de pénurie avérée - clairement définie et compréhensible - aucune limitation à certaines spécialités ne peut être invoquée. L'échange avec le monde politique met en outre en évidence le manque de planification contraignante des besoins. Là où il existe une réelle pénurie, celle-ci est notamment due au fait qu'aujourd'hui déjà, trop peu de médecins sont formés et que la relève fait de plus en plus défaut. Cette pénurie est de plus en plus souvent compensée par des médecins venant de l'étranger. Les efforts en matière de qualité doivent donc garantir que les formations et les formations continues nécessaires pour exercer en Suisse correspondent à nos exigences de qualité suisses et ne les contournent pas. Ces faiblesses du système sont aggravées par le fait que le financement actuel de la formation continue des médecins est totalement insuffisant. La politique de la santé a également reconnu que le financement de la formation postgraduée devait être revu et réglé de manière à ce que nous puissions effectivement former la relève nécessaire à l'avenir.
La CDS a indiqué qu'elle souhaitait entretenir le dialogue avec les fournisseurs de prestations et qu'elle avait connaissance de la crainte d'un engorgement de la formation. Les cantons doivent disposer d'un moyen de pilotage, mais des questions se posent quant aux exceptions et à la détermination ciblée des taux de couverture (ou de sous-couverture).