Cela fait 30 ans que l’Allemagne fonctionne avec un budget global pour la santé, ce qui n’empêche pas les frais de santé d’augmenter, comme en Suisse. Le Professeur Rosemann, directeur de l’Institut de médecine de famille de l’hôpital universitaire de Zurich, souligne que le budget global génère au contraire des inconvénients fortement préjudiciables aux patientes / patients et aux médecins.
Le cercle vicieux de l’augmentation des quantités en est un, ainsi que la limitation de plus en plus grande du temps à consacrer au patient / à la patiente. Le directeur du Département de la santé et de l’action sociale du canton de Vaud, P. Y. Maillard, ne parle pas de budget global, mais de tarif dégressif. Pour lui, ce type de tarification est utilisée quand les coûts augmentent le plus nettement, à savoir dans les hôpitaux, en ambulatoire et pour les spécialistes. Dans un premier temps, les coûts des médecins de famille ne devraient pas être plafonnés.
Mais le Dr Philippe Luchsinger, président de l’association Médecins de famille, s’oppose au budget global. Il craint que ce dernier n’ait aussi des conséquences négatives pour les médecins de famille. Sans compter qu’il pourrait rendre le système encore plus onéreux.